Prendre en photo l’ISS n’est pas une tache facile pour les amateurs de photos. Réglages complexes, lumière pas optimale, je vais tenter de vous expliquer comment bien photographier le passage de l’ISS.
À une altitude de 400 km, l’ISS est en orbite autour de la Terre depuis novembre 1998. Notre cher Thomas Pesquet est membre d’équipage depuis 6 mois, et nous offre d’incroyables photos. Mais comment à notre tour peut-on prendre l’ISS en photo depuis la Terre ? Vous avez un appareil photo de type reflex ou hybride et un trépied ? Vous aimerez bien prendre l’ISS comme la photo en Une, cet article est pour vous.
PRENEZ RENDEZ-VOUS AVEC L’ISS
Déjà, pour prendre l’ISS en photo, il faut la géolocaliser. Nombreux sont les sites qui fournissent de nombreuses informations sur la position en direct de la station. Personnellement, j’utilise le site de la NASA. Il est simple, vous entrez votre ville et le site vous donne tous les passages de l’ISS au dessus de votre tête.
Une fois que vous avez votre planning, vous devez déterminer les meilleurs passages. En l’occurence sur le tableau ci-dessus, beaucoup de passages de l’ISS sont visibles. Vous devez prendre en compte deux informations: l’angle et sa visibilité. Pour une visibilité optimale, l’ISS doit se situer dans un angle entre 50° et 65°. L’ISS apparait à l’horizon de votre ciel à partir de 10° puis disparait à partir de 31° en descente.
En ce moment la station est visible pendant 6 min, ce qui est une vraie chance.
BIEN PARAMÉTRER VOTRE APPAREIL PHOTO
Une fois que vous avez bien localisé l’ISS, installez votre appareil photo sur un trépied et orienté le tout plein ouest. En ce me concerne, je n’ai pas de trépied, j’ai fait avec les moyens du bord. Bref, comme reflex, je possède un Canon 760D couplé à un objectif 18-135mm. Il est important de ne pas faire bouger votre appareil photo pendant la prise de vue. Sinon votre photo sera dégueulasse.
Attaquons le vif du sujet et passez votre appareil en mode Manuel. Dans l’obscurité la plus totale, l’ISS est visible grâce à ses panneaux solaires reflétant la lumière du soleil. Par conséquent, il est important que l’appareil photo absorbe le plus de lumière possible et ainsi capter sa lumière. Pour cela, l’ouverture du reflex, ou sa focale doit être égale à f/3.5. Plus la focale est petite, plus votre appareil captera de la lumière.
On va maintenant parler de la durée d’exposition. Cela correspond à la durée pendant laquelle le reflex déclenchera la photo. Exemple ici: si vous voulez avoir le tracé de l’ISS dans le ciel, vous devez déclencher assez longtemps votre reflex. Ici, le déclenchement dure 30 secondes. Plus il dure longtemps, plus votre tracé sera long.
Il faut maintenant régler la sensibilité, ou l’ISO. Pour prendre cette photo, j’ai configuré la sensibilité ISO à 200. Vous pouvez mettre 400 en fonction de la luminosité ambiante, mais pas plus. Votre photo sera trop bruitée et inexploitable.
Enfin, dernier réglage: l’autofocus. Vous devez activer l’autofocus en continue et illimité, sinon votre appareil photo ne se déclenchera pas.
Voilà, vous savez tout sur la prise de vue de l’ISS, si vous avez des questions, n’hésitez pas à les poser dans les commentaires. Merci de m’avoir lu, et à très vite !
Bonjour,
Merci pour votre article. Si je peux me permettre à quelques remarques…
– f/3.5 correspond à l’ouverture du diaphragme de l’appareil, pas la focale.
– Le trépied est Indispensable pour des pauses longues.
– Pour la sensibilité ISO, si l’appareil permet de monter un peu sans générer trop de bruit, 800 ISO reste acceptable et permet de fermer un ou deux diaphragmes. Ceci évitera le vignetage important de certains objectifs à pleine ouverture surtout sur un ciel uniforme.
– L’auto-focus doit être désactivé, la stabilisation optique aussi. La mise au point se fera au live-view sur des cibles “proches” : Lune, planète ou à défaut l’étoile la plus brillante du ciel.
– Choisir un passage “bas” de la station avec une élévation ne dépassant pas 30° permet aussi d’inclure le paysage (d’ou l’utilité de diaphragmer un peu pour optimiser la zone de netteté).
– Ne pas dépasser le temps d’exposition maximum en fonction de sa focale.
En appliquant la règle des 500/focale.
Passé ce délai calculé, sans motorisation, la rotation terrestre commencera à étirer les étoiles qui ne seront plus ponctuelles.
Voila pour le minimum ;o)
Bien cordialement à tous.
Merci pour ces informations complémentaires Fanf !